Amédée Courbet

photo Al Courbet

Né à Abbeville le 26 juin 1827, le futur amiral entra dans la Marine à sa sortie de Polytechnique en 1849, après avoir été secrétaire d'A.Marrast pendant la Révolution de 1848.
Fasciné par les mers de Chine, il intègre la Royale dès 1849. Aspirant sur La Capricieuse, il sillonne océans Indien, Pacifique et côtes asiatiques.
Enseigne de vaisseau en décembre 1852, il fut remarqué par l'amiral Jacquinot et promu lieutenant de vaisseau en novembre 1856.
Il leva le plan de la rade de Biarritz où Napoléon III songeait à créer un grand port. En 1858, il embarque sur le Suffren puis en 1860 sur le Montebello. Excellent ingénieur, il parfait méthode de tir et artillerie lors de son passage à l'école de Canonnage.
Capitaine de frégate en août 1866, chef d'état-major de la division cuirassée de la Manche, il commanda en 1870 le Talisman aux Antilles et donna la chasse aux navires ennemis. Revenu en France, il fut chargé de rédiger un cours de tactique navale.
Capitaine de vaisseau en août 1873, il commanda en 1874 l'école des torpille de Boyardville dans l'Ile d'Oléron et se passionna pour cette arme nouvelle. Membre du Conseil des travaux, chef d'état-major de l'escadre de Méditerranée, il lfut nommé en juin 1880 gouverneur de la Nouvelle-Calédonie puis contre-amiral en septembre 1880. Son passage à Nouméa fut marqué par une oeuvre administrative importante; il s'efforça de développer l'agriculture en luttant contre la spéculation foncière; il lutta aussi contre la spéculation minière en obligeant les concessionnaires à exploiter leurs découvertes au lieu de les revendre avec profit.
Commandant, à son retour en France, une division navale d'essais constituée à Cherbourg, il fut nommé en 1883 à la tête de l'escadre des mers de Chine, renforcée à la suite de la mort de Francis Garnier. Il allait, dans ce poste, donner la mesure de son énergie et de son audace. En août 1883, il bloqua Hué et emporta d'assaut la citadelle, obligeant l'empereur d'Annam à la paix (Traité de hué, août 1883). Commandant en chef interarmées, il battit les Pavillons oirs et occupa Son-Tay et une partie du delta du Tonkin.
Victorieux des Pavillons noirs, il est pourtant remplacé par le général Millot en 1884.
Promu vice-amiral en mars 1884, il dirigea les opérations décidées contre la Chine à la suite de l'affaire de Langson, attaqua les forts de Fou-Tchéou, força les passes de la rivière Min et fit détruire par ses torpilleurs une partie de la flotte chinoise (février 1885), puis débarqua à Formose et s'empara de Kelung, de Makung et en mai des îles Pescadores.
Epuisé physiquement, et sans doute aussi moralement, par une campagne dont il n'avait pas tenu à lui qu'elle fut plus intelligemment menée et qu'elle aboutit à de meilleurs résultats, Courbet mourut à bord de son navire-amiral, le Bayard, en rade de Makung, le 11 juin 1885.
Le sabre de l'amiral Courbet fut déposé dans la chapelle "Marine" de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre. Dans son testament, il léguait "ses économies en espèces et ses valeurs mobilières" à la Société de sauvetage en mer en baie de Somme.
"il se montrait très avare de ce sang français. Ses
batailles étaient combinées, travaillées d'avance avec
une si rare précision que le résultat, souvent
foudroyant, s'obtenait toujours en perdant très peu des nôtres;
et ensuite, après l'action qu'il avait durement menée avec son
absolutisme sans réplique, il redevenait un autre homme,
très doux, s'en allant faire la tournée des ambulances, avec
un bon sourire triste. Il voulait voir tous les blessés, même
les plus humbles, leur serrer la main, et eux mouraient
plus contents, plus réconfortés par sa visite"

Monument funéraire de l'amiral

ce monument funéraire dédié à la mémoire de l'amiral COURBET, a été restauré en 2008. Les travaux ont été financés à part égales par la municipalité d'Abbeville, le Souvenir Français et la FAMMAC. La participation de la fédération incluait également les nombreux dons reçus par les amicales de la région Nord-Picardie, la municipalité de Cayeux sur Mer, le commandant de la frégate COURBET qui perpétue aujourd'hui dans la marine le nom de cet illustre marin, l'amiral (2s) LEJEUNE et bien d'autres généreux donateurs .... qui ont permis de redonner à ce monument magnifique toute sa splendeur.

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